mardi 3 février 2009

Les chamaerops
En 2008, ils ont souffert du gel dans notre région, d'Ile de France.
Pour les sujets déjà installés depuis quelques années il n'y a pas de quoi s'inquiéter si vous les aviez plantés dans un sol bien drainé !
Voici le même sujet, à droite, photographié en octobre 2009. 
La patience paye presque toujours!












 
Il y a 2 variétés de chamaerops qui sont les plus courantes dans notre région.
Le Chamaerops humilis
Noms communs : Palmier nain, Palmier de Méditerranée
Il ne présente souvent qu’une courte partie aérienne à l’état sauvage, d’où son nom.
En culture, ce magnifique palmier ornemental peut atteindre 8 mètres de hauteur avec plusieurs stipes inclinés et la beauté des spécimens âgés est absolument renversante.
Les pépiniéristes du monde entier ne s’y sont pas trompés et le Chamaerops humilis est aujourd’hui l’un des palmiers les plus cultivés.
Il est très rustique au froid, à la sècheresse et, fait non négligeable sur la façade atlantique, très résistant aux embruns.
Le Chamaerops humilis est relativement indestructible. Il peut survivre à des températures de -12°C, où les feuilles peuvent être atteintes mais rarement le cœur.
La plante sort normalement une nouvelle couronne de palmes après de tels froids, et même si la partie centrale de la plante est détruite, des rejets apparaîtront normalement au printemps suivant.
Habitat : Sud de l’Europe (Italie, Sardaigne, Espagne), et Nord de l’Afrique (Maroc).
Il pousse dans des zones sèches, sur des terrains rocailleux ou sableux, du bord de mer jusqu’à 1200 mètres d’altitude (au Maroc), dans un climat plutôt froid en hiver. Certaines populations naturelles sont régulièrement couvertes de neige.
Utilité : Les segments des palmes séchées servent au tissage de paniers et chapeaux en Sardaigne. On fabrique également des balais et brosses avec ses fibres.
Au Maroc, on consomme le chou palmiste de la variété montagnarde.
Stipe : Le stipe est recouvert de plusieurs couches de fibres marron entrelacées et des bases des anciens pétioles qui persistent plusieurs années après la chute des feuilles avant de se décomposer et de laisser apparaître un stipe annelé, relativement fin, de couleur gris-marron.
Couronne : De 30 à 50 feuilles palmées, de largeur très variable suivant les variétés (40cm chez Chamaerops humilis var.cerifera, jusqu’à 70cm chez les variétés à larges feuilles), de couleur vert clair sur le dessus et souvent légèrement laineuses dessous (fibres blanchâtres). Elles sont parfois presque bleues (Chamaerops humilis var.cerifera).
Extrémité des segments est divisée en deux parties. Le pétiole vert, de 50cm à plus d’un mètre de longueur, est couvert sur sa partie inférieure de fibres laineuses blanchâtres et muni de terribles épines jaune-marron sur les côtés.
Floraison : Les Chamaerops humilis sont habituellement dïoïques, il existe donc des plantes mâles et des plantes femelles.
Les inflorescences émergent tous les ans entre les feuilles (inter foliaire). Elles sont très courtes, peu ramifiées et portent parfois des fleurs bisexuées. Les fleurs peu nombreuses sont d’un beau jaune vif.
Les sujets femelles produisent une grande quantité de fruits ovoïdes de couleur orange foncé à rouge, contenant chacun une, parfois deux graines ovoïdes marron. La pulpe des fruits a une très mauvaise odeur.
Multiplication : Les graines fraîches germent rapidement, parfois quelques semaines après le semis, le plus souvent 2 à 3 mois plus tard. Les jeunes plantes se développent assez lentement les cinq premières années puis la croissance s’accélère grandement (comme pour la plupart des palmiers) compte tenu bien sûr de la taille finale de l’espèce.

Ce palmier peut atteindre 3 à 5m de diamètre et de hauteur à l'âge adulte. Il peut être cultivé en pleine terre ou en bac. Il est possible également de l'associer avec un chamaerops excelsa au bord d'une piscine par exemple. Croissance lente les premières années puis assez rapide par la suite.
Le chamaerops excelsa
Noms communs : palmier de Chine, palmier chanvre, palmier moulin ou palmier de Chusan.
Il doit son nom au botaniste anglais Fortune.
Sa taille peut dépasser les 12 m et son "tronc" qui s'appelle en réalité un stipe est recouvert de fibres brunes enchevêtrées.
Avec l'âge, ces fibres et le reste des feuilles disparaissent, le stipe gris et annelé est alors à nu.
Son extrémité porte une couronne d'une trentaine de grandes feuilles persistantes pouvant approcher les 1,50 m de large. Elles sont profondément divisées en éléments disposés de façon palmée et dont l'extrémité est bifide.
Il existe des individus mâles et des individus femelles, leur floraison se produit en mai.
Les fleurs jaune-crème, qui attirent les abeilles, sont groupées en grosses inflorescences; elles ont la forme de grappes denses et très divisées.
Avant leur éclosion, elles sont enfermées dans une grande bractée jaunâtre appelée une spathe.
Les fruits qui se forment sur les sujets femelles sont noir-violacé et renferment une graine marron de la taille d'un haricot.

Ce palmier est particulièrement intéressant en raison de son effet décoratif, de sa résistance au froid est d'environ -18°C (en 1985, des sujets ont survécu à des températures au dessous de - 22° ) .
Il supporte tous les types de sols bien drainés. Il vaut mieux le préserver des grands vents et de la grande sécheresse qui abîment ses palmes, il supporte très bien l'ombrage.
Ses graines germent très bien mais il faut être patient, pendant les 3 ou 4 premières années, la croissance sera lente mais elle s'accélérera ensuite progressivement.